lu sur http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&file=article&sid=4149
Les parents vivent plus de dépression que les adultes sans enfantsPosté le 07 février 2006 par gestion
Une recherche publiée dans l'American Sociological Association's Journal of Health and Social Behavior montre que les parents vivent davantage de dépression que les adultes qui n'ont pas d'enfants. Cela reste vrai une fois que les enfants sont adultes et ont quitté la maison. Les chercheurs font l'hypothèse que les parents continuent de se sentir concernés par la vie de leurs enfants et de s'en faire pour eux. Les parents ont plus de soucis que les gens sans enfants et ceux-ci ne diminuent pas avec le temps croient les chercheurs.
Ces résultats sont significatifs considèrent les chercheurs car les autres rôles majeurs de la vie adulte, comme être marié et avoir un emploi, sont associés à un meilleur bien-être émotionnel.
Les résultats montrent aussi que certains types de parents ont davantage de symptômes de dépression, ce sont les parents d'enfants adultes, que ces derniers vivent à la maison ou non, et les parents qui n'ont pas la garde de leurs enfants. Ce sont donc les parents qui vivent avec leurs enfants mineurs qui vivent le moins de dépression. Les résultats ne montrent pas de différence entre les hommes et les femmes. Ces résultats sont inconsistants avec ceux d'études antécédentes qui montrent que le fait d'être parent a plus de conséquence sur le bien-être émotionnel des femmes.
Les chercheurs croient que cette étude présente une vision réaliste des difficultés associées au fait d'être parent dans notre société où les parents sont plutôt isolés. Ils encouragent ces derniers à rechercher davantage de support social.
Les résultats de cette recherche proviennent de l'analyse d'une enquête nationale américaine (National Survey of Families and Households).
Source: American Sociological Association's Journal of Health and Social Behavior
...
lu sur http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=FAQ&myfaq=yes&id_cat=5&categories=D%E9pression#15
Comment reconnaître la dépression ?Le mot dépression n'a pas la même signification pour tout le monde. Ainsi nos client(e)s se disent souvent étonné(e)s du diagnostic de dépression posé par leur médecin. D'autres glissent dans la conversation des commentaires comme celui-ci: " J'étais dépressif à ce moment-là mais je ne le savais pas."
La plupart des professionnels de la santé (et par ricochet les compagnies d'assurance, CSST, etc. ) utilisent le modèle médical pour définir la dépression. Dans ce modèle, le diagnostic est porté lorsque certains symptômes sont réunis et ce, indépendamment des causes qui ont amené l'état dépressif (voir le dossier sur la dépression). Les critères utilisés en Amérique du Nord sont définis par l'American Psychiatric Association. Nous en présentons les grandes lignes dans ce qui suit. Nous ne présentons pas de façon exhaustive toutes les nuances et considérations qui permettent de s'assurer d'un diagnostic.
Précisons d'abord qu'on distingue généralement deux types de dépression: la dépression majeure et la dysthymie. Habituellement, la dépression majeure consiste en un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs qui tranchent avec le fonctionnement habituel de la personne, alors que la dysthymie est caractérisée par des symptômes dépressifs chroniques, moins sévères, persistant pendant plusieurs années. Précisons aussi qu'on ne parle pas de dépression mais de maniaco-dépression (aussi appelée trouble bipolaire) ou de cyclothymie lorsqu'il y a déjà eu des épisodes maniaques ou hypomaniaques.
Critères d'un épisode de dépression majeure:
Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pour une durée d'au moins deux semaines; au moins un de ces symptômes est soit (1) une humeur dépressive ou (2) une perte d'intérêt ou de plaisir.
(1) Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (p. ex., se sent triste ou vide) ou observée par les autres (p. ex., pleure). N.B.: Éventuellement irritabilité chez l'enfant et l'adolescent.
(2) Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
(3) Perte ou gain de poids significatif en l'absence de régime (p. ex., modification du poids corporel en un mois excédent 5%), ou diminution ou augmentation de l'appétit presque tous les jours. N.B.: Chez l'enfant, prendre en compte l'absence de l'augmentation de poids attendue.
(4) Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
(5) Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement intérieur).
(6) Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours.
(7) Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante)presque tous les jours (pas seulement se faire grief ou se sentir coupable d'être malade).
(
Diminution de l'aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision presque tous les jours (signalée par le sujet ou observée par les autres).
(9) Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider.
D'autres symptômes sont souvent présents, même s'ils ne constituent pas des critères pour reconnaître la dépression: tendance à pleurer, à broyer du noir, irritabilité, ruminations obsessionnelles, anxiété, phobies, préoccupations excessives pour la santé physique, douleurs (p. ex., céphalées, douleurs dans les articulations, l'abdomen ou autres), des difficultés dans les relations intimes ou sociales, des difficultés sexuelles. Certaines personnes peuvent présenter des attaques de panique. Dans environ 15 % des cas, il y a présence de symptômes tels des hallucinations ou du délire.
Critères de la dysthymie (ou trouble dysthymique)
Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d'un jour sur deux pendant au moins deux ans (sans répit de plus de deux mois). Chez les enfants et les adolescents, il peut s'agir d'une humeur irritable et la durée doit être d'au moins un an.
Quand la personne est déprimée, elle présente au moins deux des symptômes suivants:
(1) perte d'appétit ou hyperphagie
(2) insomnie ou hypersomnie
(3) baisse d'énergie ou fatigue
(4) faible estime de soi
(5) difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
(6) sentiments de perte d'espoir
Remarquez qu'on ne porte pas les diagnostics de dépression majeure ou de dysthymie si les symptômes n'amènent pas de souffrance significative ou une altération du fonctionnement, s'ils sont imputables aux effets physiologiques directs d'une substance (substance donnant lieu à un abus, médicament) ou d'une affection médicale générale (p. ex., hypothyroïdie) et enfin si ces symptômes sont expliqués par un deuil après la mort d'un être cher.
Voyez également notre dossier sur la dépression.
Références:
American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Traduction française, Paris, Masson, 1996, 1056p.
Cournoyer, G., De Montigny, C., Les maladies affectives dans Lalonde, Grunberg et al. Psychiatrie clinique, approche bio-psycho-sociale. Gaëtan Morin éditeur, Boucherville, 1988.