lu sur http://www.linternaute.com/femmes/famille/0704-tomber-enceinte/fertilite.shtml
Petit bilan avant conception
Avant d'essayer d'avoir un bébé, il est conseillé de réaliser un petit check-up. Prenez rendez-vous avec votre médecin généraliste qui pourra vérifier votre état de santé global, la mise à jour de vos vaccins et éventuellement vous orienter vers des spécialistes en cas d'addiction au tabac, à l'alcool mais aussi de stress, de problème de poids (obésité ou maigreur excessive) ou d'antécédents familiaux particuliers. En effet, tous ces facteurs peuvent freiner votre fertilité et ou celle de votre conjoint et compliquer une éventuelle grossesse. Certains traitements de fond, en particulier les antidépresseurs, sont déconseillés pendant une grossesse, alors n'oubliez pas d'en parler avec votre psy. Bien évidemment, l'idéal est de doubler ce premier bilan avec un rendez-vous chez votre gynécologue qui pourra effectuer les examens de base et vous conseiller pour la suite des événements. En théorie, dès l'arrêt de la pilule vous pouvez tomber enceinte. En pratique, si vous prenez un contraceptif oral depuis plusieurs années, le temps pour tomber enceinte s'allonge dans la plupart des cas. A noter, certains médecins recommandent d'attendre trois mois après l'arrêt de la pilule avant d'avoir des rapports non protégés pour éviter d'éventuels effets secondaires sur le bébé à naître.
Le moment pour essayer
Pour tomber enceinte, on ne vous l'apprend pas, il faut faire l'amour. Le plus souvent possible et de préférence au moment opportun, c'est-à-dire au moment de l'ovulation, la libération d'un ovocyte par l'ovaire. Plus précisément, dans la période qui encadre la libération de l'ovule, 4 jours avant et un jour après. Pour entourer dans votre agenda ces 6 jours de câlins intensifs, vous devez donc connaître avec le plus de précision possible votre date d'ovulation. Celle-ci varie en fonction de la longueur de votre cycle (entre 22 et 32 jours). Vous pouvez la déterminer par un simple calcul puisqu'elle se produit 14 jours avant la fin de votre cycle, autrement dit 14 jours avant le début de vos règles. Vous pouvez aussi la repérer grâce à des signes physiques caractéristiques : augmentation de votre température corporelle, sécrétion, maux de ventre... Pour celles dont la durée du cycle est très irrégulière et/ou les symptômes de l'ovulation très discrets, il existe aussi des tests d'ovulation vendus en pharmacie. Le principe : mesurer le taux d'hormone LH qui augmente de manière significative avant l'ovulation. Fiabilité de ces tests : 90 %, à condition de bien respecter le mode d'emploi. Enfin, reste une technique moins onéreuse mais plus contraignante : la mesure de votre courbe de température. Chaque jour, au même moment, vous devrez noter votre température et connaître grâce aux variations observées votre période de fertilité et même la fécondation...
En savoir plus Calculer sa date d'ovulation, Les tests d'ovulation, La courbe de température
En avant pour les résultats !
Chaque fin de cycle vous noue l'estomac, ces fichues règles vont-elles ou non faire leur apparition et vous ôter l'espoir que la vie a commencé en vous ce mois-ci ? Ou bien, allez-vous découvrir que vous attendez bien un bébé et profiter de cette joie immense avec le futur papa ? Le suspens devient insoutenable surtout que nombre de femmes dont le cycle menstruel est irrégulier doivent attendre plusieurs jours avant d'avoir une bonne raison d'acheter un test de grossesse. Toutefois, sachez qu'il existe des signes précurseurs : nausées, maux d'estomac, seins douloureux... Ils ne surviennent pas chez toutes les futures mamans mais vous auriez tort de ne pas les guetter. Des femmes racontent aussi qu'elles pressentaient leur grossesse, comme si leur état les rendait plus intuitives... Reste que le seul moyen d'être certaine d'attendre un enfant est de faire un test de grossesse. Il permet en effet de détecter une hormone (HCB) sécrétée uniquement par les femmes enceintes. Vous pouvez en acheter un (urinaire) à réaliser chez vous dès le premier jour de retard des règles ou encore effectuer une prise de sang sur prescription médicale. Cette dernière méthode est fiable à 100 %, tandis que la première laisse planer une part de doute surtout si le résultat est négatif...
En savoir plus Les premiers signes de grossesse , Les tests de grossesse
La conception en pratique :
http://www.linternaute.com/femmes/pratique/famille/maternite/conception/
A partir de quand faut-il s'inquiéter de ne pas réussir à tomber enceinte ?
On ne peut pas donner de délai. C'est très variable d'une situation à une autre, en fonction de l'âge des futurs parents, de leur histoire, du contexte dans lequel ils essayent d'avoir un bébé. La plupart du temps, les couples s'inquiètent trop vite ou pas assez. Si un couple ressent le besoin d'en parler, je pense qu'il vaut mieux le faire trop tôt que trop tard et ce, même si la démarche est un peu prématurée (à un moment où aucune exploration n'a encore été menée par un gynécologue). Le soutien devient évidemment encore plus nécessaire quand toutes les causes physiologiques à l'absence de grossesse ont été écartées. Un psychothérapeute pourra alors certainement aider le couple à surmonter un blocage de nature psychologique.
Comment expliquer la survenue d'un tel blocage ?
Il n'y a pas d'explication. On ne sait pas pourquoi certains couples doivent attendre plusieurs années pour assouvir leur désir d'enfant. D'ailleurs, certains cas restent mystérieux pour les médecins. Chaque individu peut être traumatisé dans sa fonction de parent en conséquence de son propre vécu, de son inconscient, notamment de sa relation avec sa mère. La frustration extrême qui en découle n'améliore pas l'équilibre psychologique du couple et on sait que le stress influe sur la fertilité. Sans compter que les relations intimes deviennent souvent elles aussi compliquées. Essayer de concevoir un enfant interfère avec la sexualité d'une manière très violente. La démarche change. La libido des partenaires peut en souffrir. L'envie ne se commande pas et certains hommes ont parfois l'impression d'être pris pour des robots par leur conjointe. Ce qui évidemment n'arrange rien...
Quelles sont les solutions pour dépasser ce blocage ?
La thérapie, notamment de couple, donne des résultats satisfaisants. L'écoute et le dialogue permettent de débloquer "l'accès psychologique à la maternité", d'explorer des problèmes profonds liés aux rapports familiaux. Mais il n'existe aucune méthode miracle. L'usage de la contraception a laissé penser à tort que la fécondité pouvait se maîtriser totalement. Il est grand temps d'abandonner cette illusion et d'observer une attitude plus raisonnable : laisser la nature agir. Parfois, il suffit de prendre du recul, d'arrêter de penser au fait qu'on veuille un enfant. Ou du moins de ne plus considérer la grossesse comme le seul objectif de sa vie, bref, de ne pas en faire une obsession. Se désinvestir du désir d'enfant, mener d'autres projets peuvent y aider beaucoup. Il arrive par exemple qu'après des années de déception, les couples décident d'adopter un bambin. Une fois leur démarche enclenchée, la grossesse tant espérée arrive. Comme si l'obtention de l'agrément, l'autorisation administrative de devenir parent, dénouait leur problématique, brisait leur inhibition.