NEW DELHI (Reuters) - L'Inde prévoit d'enregistrer l'ensemble des grossesses dans le pays afin de réduire le nombre des avortements de foetus féminins et d'infanticides de fillettes.
"Avec ceci, les avortements inexpliqués deviendront difficiles", a déclaré Renuka Chowdhury, ministre des Femmes et du Développement infantile, dans les colonnes de l'Hindustan Times.
Le gouvernement veut s'assurer que les avortements seront pratiqués pour des "raisons acceptables et valables", a-t-elle ajouté. "Cela aidera à lutter à la fois contre les avortements illégaux et la mortalité infantile."
En Inde, quelque dix millions de fillettes ont été tuées par leurs parents au cours des dix dernières années, estime le gouvernement. Avoir des filles oblige les familles à payer de fortes dots lors des mariages, alors que les garçons sont une source de revenus.
Malgré la loi interdisant les tests de détermination du sexe du foetus, de nombreux parents choisissent l'avortement pour les filles, profitant de la grande disponibilité des échographies et de l'assistance de médecins prêts à pratiquer des avortements illégaux pour de l'argent.
D'autres tuent les filles à leur naissance en leur brisant le cou ou, dans les zones rurales, en enfonçant du foin dans leur gorge.