Un article tellement bien écrit, je trouve qu'il reflete exactement nos sentiments quand on passe par la pma.
"Quand l'envie de bébé est là, mais quand le corps dit non. Quand on fait 1 essai, 10 essais, 50 essais et toujours rien. Quand Julie, notre meilleure amie tombe enceinte, quand on apprend que sa petite cousine vient de donner naissance à son deuxième enfant.
Quand son compagnon prend l'enfant d'un autre dans ses bras.
Quand c'est le vide dans son ventre. Quand manger pour douze ne remplace rien. Quand il manque un coeur au fond de nous.
Quand il faut faire bonne figure à la maternité pour aller féliciter les nouveaux parents. Quand on est quand même heureux pour les autres, mais que cet abîme, ce gouffre, ce silence devient absolument pesant. Quand on songe à l'adoption. Quand on songe aux délais à l'adoption. Quand on a fait plusieurs FIV. Quand on a pris des hormones à s'en faire éclater la taille de nos pantalons et sans que jamais ces pantalons ne soient des vêtements de grossesse.
Quand on est seul, même si on est entouré. Quand ce manque ne sera jamais comblé par aucun artifice que ce soit.
Quand on ne comprend pas pourquoi ça ne marche pas. Quand on en vient à culpabiliser. Quand on songe même à consulter un psy parce qu'on se dit que ça doit bien venir de quelque part. Quand on est prêt à exploiter toutes les pistes. Quand on est prêt à se mettre à nu devant tous les médecins.
Quand le regard des autres se fait inquisiteur. Quand on se fait questionner sans cesse. Quand on est obligé de se justifier sur sa vie intime. Quand les mots des autres sont lourds et déplacés. Quand on a le sentiment que notre intimité la plus profonde est partagée par tous.
Quand on mène une guerre alors que pour d'autres il a suffit d'un moment de plaisir.
Quand on pleure de ne pas réussir à avoir un enfant."