temoignage ou article sur DO (dons d'ovocytes)

je tenais à mettre ici un article sur le DO !

a vous de voir qi ça vous intéresse ou pas....

bisouilles à toutes... LE VOICI :


GRACE À MOI, ELLE N'EST PLUS STERILE
Il y a trois ans, Christelle, 27 ans, a fait à Sarah le plus beau cadeau qui soit: elle lui a donné l'un de ses ovules ! Sarah, 40 ans, est tombée enceinte et elle a accouché d'une petite fille, Mirna . Aujourd’hui, les mères et le bébé se portent bien...
A l'époque, j'avais envie de le dire à tout Le monde. Et, en même temps, je ne voulais pas qu'on me réponde:
« C'est beau ce que vous faites » Mais, maintenant, quand on me demande pourquoi j'ai fait ça, pourquoi j'ai aidé Sarah à avoir un bébé, pourquoi je lui ai fait don de mes ovocytes, je ne suis plus gênée du tout. Parce que je sais que je n'ai pas agi par pure générosité. J'ai fait ça surtout pour moi, pour pouvoir penser que je suis quelqu'un de bien Pour être fière de moi. Pour me sentir plus forte.
Septembre 2000 je suis enceinte i Je surfe sur Internet et je tombe sur un site où les rubriques défilent : « Attendre bébé »; « Bébé est là »; « Fertilité-stérilité ». Aucune femme, dans mon entourage, n'avait de problème de stérilité, pourtant, peu à peu, je me passionne pour ce que j'y lis : des histoires plus tristes et injustes les unes que les autres, des histoires de femmes qui en sont à leur quatrième fausse couche, qui ont eu un cancer ou une ménopause précoce, et qui crient leur douleur de ne pas pouvoir avoir de bébé Leurs ovaires ne produisent plus d'ovules, et la seule solution, pour elles, serait d'utiliser des ovules provenant d'autres femmes, lesquels seraient fécondés in-vitro par les spermatozoïdes de leur partenaire. C'est peut-être de la curiosité malsaine mais, au fil des jours, je m'attache à ces femmes que je ne connais pas. Je suis leurs espoirs, leurs doutes. Je compatis à leurs souffrances.

En mal 2001, j'accouche de Joanna, ma première fille. J'avais 26 ans. J'étais la première de ma bande de copines à avoir un bébé, j'avais peur d'ennuyer les autres avec mes histoires de couches, de caca et de rototos. Je retourne sur Internet, je lis tous ces messages de détresse, ces SOS : « Je n'ai plus d'ovocytes, s'il vous plaît, aidez-moi ! » Ma fille grandissait, tout allait bien pour moi, je me disais que je ne pouvais pas rester indifférente... Rien ne m'empêchait d'aider une femme qui n'avait pas la chance, comme moi, d'avoir un bébé. Donner ses ovules, ce n'était pas aussi simple qu'un don de sang ou même qu'un don de sperme pour un homme mais, après tout, ce n'était pas comme si je donnais un enfant. Ça ne devait pas être Si douloureux, non plus. Ça ne me coûtait rien. Et ça valait vraiment la peine.
En septembre 2002, je me lance. Je rencontre Sarah. Je ne vous donne pas son vrai prénom. Je ne vous dis pas non
plus comment je suis entrée en contact avec elle. Parce que le don direct d'ovocytes est interdit en France ! Même en faire la publicité est interdit! Pratiquement et légalement, donner ses ovocytes est très compliqué en France. Et c'est anonyme. Moi, j'avais une hantise : que l'enfant que j'allais contribuer à faire naître soit un garçon, qu'il grandisse et que plus tard, par hasard, il rencontre ma fille et en tombe amoureux. Il fallait absolument que je connaisse la receveuse. Et, en Belgique, c'était possible et même encouragé... Sarah avait 40 ans. Elle habitait près de chez moi, presque au coin de la rue, mais je ne la connaissais pas et je me demandais sur qui j'allais tomber. Sur le Net, j'avais un pseudo : Opia, le nom de mon chien. Nous nous envoyons des mails, puis nous nous donnons rendez.vous. Dans un Hàagen.Dazs. Elle me ressemblait un peu. Elle était petite comme moi, brune, avec les yeux bleus. Elle me plaisait. Elle avait la même montre que moi, le même genre de chaussures, des New Balance. Il y a tout de suite eu un bon feeling. « Nous, on est juifs, m'a-t-elIe dit, est-ce que ça te pose un problème? » « Non, d'autant que mon mari, lui aussi, est juif. » Plus ça allait, plus on se trouvait des affinités : « Tu as bien réfléchi ? Tu veux bien le faire ? »« Maintenant que je t'ai vue, je n'ai plus aucun doute. »Elle a ri. Et elle a ajouté : « Quand même, on a du bol d'être tombées l'une sur l'autre ! »

Elle avait déjà pris des contacts avec la Belgique, elle savait dans quel hôpital aller. Stéphane, mon mari, ne voulait pas entendre parler de tout ça : « Tu fais ce que tu veux, mais c'est ton affaire. Moi, je ne m'en mêle pas. »Nous avons eu un premier rendez-vous avec les médecins belges et j'y suis allée sans lui, simplement avec Sarah et son mari. Il allait falloir que je fasse un traitement:
quinze jours de médicaments, et puis une injection d'hormones pour stimuler la montée d'ovocytes. Elle payait les médicaments, les prises de sang, ça a dû lui coûter entre 7000 et 8 000 Euros en tout. Je me retrouvais chez elle. Elle, chez moi. Entre nous, il se créait peu à peu un lien super fort. Les infirmières qui me faisaient les piqûres étaient fascinées. Un don d'ovocytes, elles n'avaient jamais entendu parler de ça. Je leur expliquais tout : « C'est pour aider une femme stérile à avoir un bébé ! » Sur les forums d'Internet, toutes les filles nous soutenaient. Il y avait une solidarité fantastique. Et du suspense. Est-ce que ça allait marcher? Nous avions l'impression de vivre une vraie aventure. Nous étions aidées par une psy, aussi. Une femme qui me réconfortait quand je doutais, quand je trouvais le traitement trop dur : « Vous avez l'air tout à fait claire dans votre tête.
Vous pouvez y aller, tout se passera bien. » On m'a fait une dernière piqûre pour déclencher la montée d'ovocytes. Et, quarante-huit heures après, nous sommes retournés en Belgique. Celle fois, pour la ponction.

On était en décembre 2002, un peu avant Noel. Mon mari, qui commençait à se passionner pour ce qui m'arrivait, avait décidé de m'accompagner. Avec ma fille. Et Opia, mon chien. Je les ai laissés à l'hôtel et je me suis retrouvée à l'hôpital avec le mari de Sarah qui, lui, allait donner son sperme. Ca s'est passé très vite, sous anesthésie locale. Pour moi, c'était fini, mais Sarah, elle, allait rester hospitalisée trois jours, pour qu'on lui réimplante tout ça. Nous sommes revenus à Paris. Nous avons fêté Hanoukka. Puis Noël. Nous avons attendu. Le 2 janvier 2003, Sarah a fait un test: positif ! Ça avait marché. Elle était enceinte. Elle était Si heureuse. Elle disait tout le temps : « Je n'y croyais plus. C'est comme un miracle. » Moi, j'étais tellement soulagée. Je crois que, Si ça n'avait pas fonctionné, je l'aurais mal vécu. Presque comme une catastrophe.
A la première échographie, j'étais aussi angoissée qu'elle. C'était une fille ! Et elle n'arrêtait pas de me remercier.
Mirna est née en août 2003. La voir ne m'a rien fait, c'était exactement comme s'il ne s'agissait que du bébé d'une copine. Je le regardais, ce bébé, et je ne voyais
Aucune ressemblance avec ma fille Joanna. Sur les photos de Mirna que m'envoyait Sarah, je trouvais qu'elle ressemblait surtout à son père. Et, aujourd'hui, alors qu'elle a plus de 2 ans, j'ai encore du mal à penser qu'elle est ma fille. Biologiquement elle l'est, pourtant, cor elle a le patrimoine génétique que je lui ai transmis. Mais je ne l'ai pas désirée, je ne l'ai pas portée, elle n'est pas ma fille puisqu'elle n'est pas un enfant de l'amour."Stéphane, mon mari, est maintenant super fier de moi. D'autant que, après ça, nous avons décidé d'avoir un autre bébé, bien à nous celui-là. Nous avions peur, lui comme moi, des suites, que cela m'empêche de tomber de nouveau enceinte. Mais il n'y a eu aucun problème:
Maureen, notre deuxième fille, est née en avril 2004. Je sais que, plus tard, je lui dirai, comme à Joanna, ce que j'ai fait. Je leur parlerai de cette petite fille qui n'est pas tout à fait leur demi-soeur, mais pas non plus une étrangère. Elles pourront la rencontrer Si elles le veulent. Sarah et son mari, eux, hésitent. Ils ne savent pas encore s'iis révéleront àMirna toute la vérité sur Sa naissance. Mais j'espère qu'ils le feront... Aujourd'hui encore, je continue à aller sur les forums d'lnternet. Quand je vois une femme en mal de bébé et en demande d'informations, je lui envoie un mail. Je lui dis ce que nous avons fait. Je ne lui donne pas de conseils, non. Je lui raconte, c'est tout.
"Si le don de sperme est courant en France, le don d'ovocytes reste encore rare. Parce que cette pratique est très encadrée par la loi, et que rien n'est fait pour informer les femmes qui pourraient en beneficier

et voici mon avis : je ne remercierai jamais ma donneuse de me donner le bonheur que j'attends tant depuis trois ans et demi.....
une fois le transfert fait : on vous donne la photo de du transfert et l'âge de votre donneuse......

tres belle histoire Laurence...

merci de nous faire partager ce temoignage!

Waaa c'est super fort en émotion.

Je me demande finallement ce qui est mieux, connaître ou ne pas connaître la personne qui fait le don, car dans cette histoire les 2 femmes ne veulent pas forcément suivre le même parcours sur le récit de la conception de Mirna.

De ne pas savoir ça permet aussi de faire à sa propre convenance.
Le dire à l'enfant ou pas. Enfin ce n'est pas le plus important, disons que je comprends bien que d'attendre ce bonheur depuis si longtemps, tu aimerais pouvoir ne serait ce que dire merci à la femme qui rendra ton rêve réel.

En tout cas merci pour ce beau témoignage.
Je souhaite très vite que tu puisses nous raconter toute ton histoire avec une ptite photo de toi et de ton bébé.

je suis émue par ce témoignage,

et en même temps un peu révoltée qu'en France, sous prétexte qu'on veut tout rendre "administrativement correct", on n'informe pas plus les femmes, et surtout celles qui ont des pbm de fertilité,
et par dessus le marché, qu'on rende un DON si beau, illégal...

je comprends que ce soit particulier, surtout pour la suite, peut être quand il faudra expliquer à l'enfant comment il a été conçu, mais est-ce plus compliqué, ou immoral, que lors d'un don d'organe ?!

Oui merci pour ce témoignage...Moi la question que je voulait te poser c'est est-ce que tu rencontreras ta donneuse ou pas ? Juste une photo et son âge ?

Merci lo, c'est vrai que c'est très beau !
En tout cas, un grand bravo et un grand merci à toutes les "Christelle" du monde !

Courage lo, tu verras que ton tour viendra bientot !

super temoignage lo

moi ça me trote dans la tête de le faire pour ma copine pour qui la fiv a était un echec si j'ai ma puce et qu'elle n'est toujours pas enceinte d'ici là je lui proposerai.

bisous lo et

laurence je te souhaite un bo + pour 2006.
le don d'ovocyte, ca n'a pas l'air facile, en effet !
je te souhaite plein de courage et ke du bonheur pour 2006, tu la largement mérité !!

Je pense fort à toi Laurence !

C'est difficile à vivre... masi ton tour est bientôt arrivé!!!
tu seras une maman parfaite !!!!!!!!!!!!!!
et ce bébé recevra un amour tellement fort !!!

gros bisous et surtout COURAGE !

bizzz

Merci Lo !

Je n'en dis pas plus, ce témoignage est plein d'émotion....
Merci et courage à toi !
Que TON bonheur soit bientôt là !

Merci Laurence pour ce témoignage très émouvant. Je ne comprends pas pourquoi en France le don de sperm est relativement courant et qu'à côté le don d'ovocyte reste un peu taboo.
C'est très beau en tout comme histoire.

Bisous

Ma Lo.....merci beaucoup pour ce témoignage vraiment poignant !
Je te souhaite simplement que ton ventre s'arrondisse en toute sérénité cette année.
Plein de gros bisous.

merci les filles pour vos temoignages ainsi que vos posts qui me touchent bcp !
anne so : le don de sperme est bcp moins "douloureux" que le DO !!! l'homme doit venir deux fois et les examens sont moins importants....qu'une donneuse !!!.........
et oui je pense que c'est aussi pour ça..... :!: :!: :!:
aussi le DO est meconnu en france, notre mentalité n'est pas la meme par rapport à d'autres pays par exemple l'espagne, tu sais lors de notre premier rendez vous j'ai vu tout de suite que ce n'etait pas pareil "chez eux !".....
oui certaines donneuses la bas ont besoin d'argent, on parle de "compensation " en DO !!! mais bon je tairais volontairement celle ci, si on avait nous les "receveuses" cette somme a "debourser" et bien je peux vous dire que plus de couples oui plus de couples descenderaient en espagne, et ne seraient pas arrêtés côté argent....
et puis quelquefois je pense à tous ces couples qui n'ont pas droit au bonheur car ils n'ont pas assez de fric, idem pour l'adoption aussi.... :!: :!:
les donneuses la bas aussi sont touchées dans leur famille donc elles veulent "donner le bonheur".... :!: :!:
on peut avoir un recours en france, c'est à dire monter un dossier que l'on envoie à la CPAM, pour "eventuellement être aider financièrement" mais il faut savoir que le dossier est refusé la première fois donc il faut faire appel bref.... tout un parcours... comme si ça nous amusait de "truander" la sécu !!! :?: :?: :?:

voilà en gros mes sentiments mais c'est drole de jour en jour je me devoile "ici" avec vous..... et je vous en informe car je pense que c'est tres important que je le fasse.....
tout simplement pour crier haut et fort que VOUS pouvez aider certaines filles de votre entourage ou tout simplement une femme en insuffisance ovarienne comme moi !!! ou autre.....
et plus ça ira plus l'espagne fera des progrès, d'ailleurs la clinique ou nous allons redescendre a 51.1 % de reussite donc imaginez !!!nous n'avons pas hesité une seule seconde meme si nous nous demandons quelquefois comment nous allons faire pour "regler" ce bonheur mais s'il arrive arf adieu l'argent !!!!!!!!!!!!! et peu importe non ????

C'est très émouvant, merci Laurence de partager ton expérience avec nous. J'apprends des choses que je ne connaissais pas.
Je suis de tout coeur avec toi dans ton parcours.
Bisous.

merci lo de nous avoir fait partagé ça
c'est tres beau et tres emouvant