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Où accoucherez-vous demain ?
Une contribution de Le Monde, le lundi 7 novembre
Pour faire entendre leurs voix, les praticiens ont pris l’habitude d’utiliser un langage fort.
C’est ainsi qu’à l’heure de s’alarmer de la situation des chirurgiens, ces derniers avaient lancé un slogan encore vivace dans les mémoires « La France sans chirurgiens ? ».
Aujourd’hui, c’est au tour du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) de demander sans détour : « Où accoucherez-vous demain ? ». Entre cliniques privées et hôpitaux publics, les Françaises pourraient bientôt ne plus avoir à choisir, tant le coût des accouchements se révèle élevé pour les établissements privés.
La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) estime en effet dans une étude récente q! u’ils perdent 500 euros par accouchement. Si les hôpitaux privés devaient cesser ce type d’activité, les établissements publics connaîtraient d’importantes difficultés pour accueillir 270 000 parturientes de plus chaque année. Aussi, le Syngof, le Syndicat national des anesthésistes réanimateurs de France (SNARF) et le Syndicat national des pédiatres français (SNPF) demandent-ils aux pouvoirs publics de réagir rapidement.
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