Aux mamans de 2 enfants et +

Hello les mamans de 2 et +

Cet après midi, en parlant avec mumu, on se demandait si on faisait une différence entre enfant.

Je n'arrive pas a croire ma maman quand elle dit qu'elle n'a pas une préférence entre mon frère et moi.

Franchement, avez vous une préférence pour l'un ou l'autre de vos enfants ?

Pendant ma grossesse, j'ai lu le fameux bouquin de Marcel Rufo "frères et soeurs une maladie d'amour" il dit clairement que c'est impossible de ne pas faire de différence entre ses enfants, qu'il y a forcément une préférence... ça m'a fouttu encore plus les boules car je n'arrivais déjà pas à imaginer aimer quelqu'un aussi fort que Corentin!
Mais à la minute où j'ai vu Bastien, toutes mes craintes se sont envolées, j'ai su que je les aimerait autant l'un que l'autre. Vraiment je peux pas dire que j'ai une préférence. Maintenant, ils sont petits je ne sais pas si ça va changer avec l'affirmation de leur caractère et bien sur les points communs ou les affinités qu'on aura! Mais honnêtement j'ai pas l'impression que ça arrivera...

Franchement, SI, je fais des "différences" entre mes trois enfants !!!

Pas au niveau quantité d'amour et d'attachement, mais du point de vue de "où se trouve le truc en plus" : je ne peux pas dire que j'aime Félix mon fils, comme mes filles, il est "unique" de ce point de vue et aussi pour son caractère qui est tout ce que je ne suis pas, je ne peux pas dire que j'aime perle comme joline, l'une est câline, curieuse de tout, vive, l'autre a un univers bien a elle, plus posée mais tout aussi éveillée...

c'est comme pour Nos parents : je n'aime pas ma mère pour les mêmes raisons que j'aime mon père, et aussi mon frère, mais par contre je les aime "autant" chacun pour quelque chose d'unique en eux.

on peut aimer plusieurs personnes à la fois, à des niveaux différents (amoureux, fraternel, filial, amical, copinage, relations, etc...), on peut aussi aimer plusieurs personnes à une même intensité, mais ne pas focaliser sur les mêmes points.

en plus de cela, dans toutes les familles, j'ai pu le constater dans mes expériences professionnelles, mais aussi dans mon entourrage, les enfants représentent un investissement émotionnel inconscient particulier : ex la maman reproduit la relation qu'elle avait avec son grand frère avec son propre fils, etc... cet enfant là a non seulement droit à l'amour de sa mère comme fils, mais il a aussi sans le savoir droit à l'amour que sa mère porte à son frère (ce qui vaut pour le positif comme pour le négatif, et engendre du bien et du mal). Inconsciemment, on accueille pas nos enfants de la même manière, tout comme on ne les élève pas pareil (c'est à dire qu'on a les mêmes outils, mais qu'on ne les utilise pas pareil), même s'il viennent au monde à peu près dans la même génération.

En fait miss a bein résumé ma pensée... Je n'aime pas un de mes fils plus que l'autre mais je les aime pour eux-mêmes et comme ils sont différents, je les aime différement!
Je pense aussi que dans l'amour qu'on porte à nos enfants, il y a toute une part d'inconscient liée à l'amour que nous avons reçu de nos parents, de nos frères et soeurs et certainement un processus d'identification! Par contre si une fois vous avez l'occase de lire ce bouquin de Rufo faîtes -le car même si je ne suis absolument pas d'accord avec lui sur bien des points, je trouve que son raissonnement amène terriblement à réfléchir à la condition et au rang de chaque enfant dans une fratrie ainsi que sur le regard qu'on peut poser sur ses enfants en tant que parent!

oui moi aussi j'ai lu le bouquin de ruffo il y a longtemps, mais avec du recul car sachant qu'ilest fils unique je pense que certaines clefs lui manquent malgré tout, mais ceci dit ce bouquin reste très très interessant, d'ailleurs je vais le relire,
pour continuer sur la discussion, moi j'avais très peur pendant ma grossesse de ne pas arriver à aimer autant bérénice que Romane ou au contraire de délaisser Romane pour Bérénice,
BOn à la naissance de Bérénice j'ai compris que mes craintes étaient vaines, l'amour que l'on porte à ses enfants ne se divise pas il se multiple,
ceci dit je reste persuadée que meêm si on aime ses enfants avec la même intensité des affinités se créent avec les uns ou les autres, on apprécie dans chacun un trait de caractère particulier, il est clair que l'on élève pas ses enfants de la même manière être le premier ou le deuxième fait une différence énorme, on projette inconsciemment sa propre histoire, pour le "bien" ou le "mal" de la relation à son propre enfant,
je sais que moi étant la seconde j'ai beaucoup souffert enfant parce que ma mère donnait l'impression d'avoir une préférence pour mon frère, pendant longtemps j'ai cru qu'elle m'aimait moins ou même pas du tout j'ai compris bien plus tard qu'il n'en était rien, qu'elle même retranscrivait certains clichés méditérannéens, mon frère étant l'ainé et un garçon il ne pouvait être paré que de toutes les qualités, moi j'étais une fille donc d'office bien moins "'innocente", souvent elle disait que mon frère était un ange et moi un véritalbe petit diable, il faut faire très attention aux mots que l'on emploie avec les enfants....pourtant je sais aujourdh'ui qu'elle m'a ardemment désirée, qu'elle voulait vraiment une fille et qu'elle m'a aimé dès le premier regard, et même si j'ai eu beaucoup de calins de sa part, certaines attitudes certains mots m'ont marqués,

bref, je pense que j'essayerais de faire attention à cela avec mes filles mais bon je commettrais d'autres erreurs surement

Bises
Victoria

Oui on peut aimer differemment ses enfants.
Je n'ai qu'antoine donc je ne peux pas me prononcer pour ma part mais je sais qu'on peut aimer differement au point même de vouloir desheriter son propre fils alors là par contre ou est l'amour là dedans....

Moi je sais que pour le moment j'ai tellement d'amour à donner pour antoine que j'ai peur d'en faire un ptit 2éme et de ne pas l'aimer autant qu'antoine je sais pas l'expliquer mais bon mes craintes partiront à la naissance du 2éme je pense s'il y a un 2éme evidemment.

C'est rigolo marylou, je pense exactement comme toi! Je sais que je serai heureuse quand j'aurai mon deuxième, mais je suis tellement exclusive avec Erine! Egoïstement, je resterais bien qu'avec elle, bien que j'ai très envie d'un deuxième. C'est étrange, je l'aime tellement fort que je me demande comment je vais faire pour aimer un deuxième enfant aussi fort (bien qu'inconsciemment, je sais que j'y arriverai et que finalement, c'est très naturel!)

Moi j'aimerais avoir un 2ème enfant tout d'abord parce qu'on le veut fort fort fort.
Puis j'ai envie du 2ème parce j'a trop d'amour pour Didi et je me dis qu'avec un 2ème ça va répartir les élans, je vias pouvoir donner bcp à 2 enfants et pas qu'un seul, j'ai peur en fait de l'étouffer et d'en faire quelqu'un e trop capricieux, pas suffisement ouverte aux autres parce que tout tourne autour d'elle.
A 2 ils vont apprendre le partage de leurs parents, des joeuts et totu et j'espère que ça en fera des enfatns puis des adultes équilibrés et ouverts aux autres....

Moi chui un peu le contraire, j'ai tellement d'amour pour elle que je veux absolument le partager et pas tout lui laisser, je suis pas du totu stress d'avoir un 2ème enfant par rapport à l'amour que ça va "enlever" à Didi car je pense comme Vic, c'est un peu ma phrase fétiche "l'amour ça se multiplie, ça ne se divise pas"

Quoique on peut être equilibrés et ouverts aux autres en etant enfant unique j'e connais pleins moi.
Mais je comprends ce que tu veux dire bibi...

Oui non je ne dis pas le contraire, mais je vois aujourd'hui comment Indira évolue déjà et ça prend un moment tournant, elle devient de plus en plus capricieuse, elle fait des crises pour pas preter ses jouets masi fait aussi des crises pour prendre ceux des autres!!!!

Bref ça ne veut pas dire qu'elle va pas être ouverte aux autres masi bon je me dis....

Je confirme Kitty et Marylou, moi jusqu'à l'accouchement je me suis posé cette question comment vais je pouvoir aimer quelqu'un autant que j'aime Romane, et dès que j'ai eu bérénice sur mon ventre j'ai compris tout de suite que oui on peut aimer autant son deuxième que son premier et que ça n'enlève rien au premier,
et je suis de l'avis de bibis aussi, un deuxième c'est pour nous mais c'est aussi pour son frère ou sa soeur, en tout cas dans mon sens et pour Romane car je la sentais très triste de ne pas avoir de petit frère ou petite soeur, bien qu'il existe des fils uniques très équilibrés mais bon, si on peut et si on en as envie surtout, c'est bien d'être au moins deux...

BIses
Victoria

Je ne vais pas rajouter grand chose... je suis de vos avis: on n'aime chaque enfant pour ce qu'il est, chaque relation est unique...
Je ne me posais pas trop de questions avant la naissance de Wilhelm même si je me demandais parfois si je n'allais pas l'aimer "moins" que son frère, parce que son frère, je l'avais voulu de toutes mes forces, pdt de longs mois d'essais et que lui, hop, coup du hasard, il arrive par "accident"...
Et en fait, non, non, j'aime mon Wilhelm plus que tout au monde, pas plus et pas moins que son frère, c'est tout à fait magique ce sentiment qui nous unit lui et moi...
Bref... la seule chose qui ait un peu changé, ce n'est pas mon amour pour Tristan mais le regard que je porte sur lui, la relation qui nous unit: il est "mon grand" même s'il est encore petit... et on ne fait plus forcément autant de choses ensemble qu'avant... mais ça ne me fait pas l'aimer moins, juste regretter d'avoir moins de temps pour lui lire des livres ou dessiner avec lui... mais de toute façon, qd je pourrai bouger normalement, ça sera sûrement un peu plus facile de faire des choses avec lui!

Alors, bien sûr, il existe plein d'enfants uniques heureux et équilibrés.

Mais assurément, il y a toujours des petits trucs (ou des gros) qui font qu'on les reconnait.

Dans ma classe, je les repère très très vite, toujours.

Régulièrement, en tout cas, j'ai des familles à enfant unique qui posent problème, c'est clair. Mais souvent, ce n'est vraiment pas la faute des enfants, mais celle des parents. Que ce soit un enfant unique par choix ou non. Il y a un surinvestissement parental, c'est hallucinant.
Et donc, un gamin qui va présenter un parmi divers troubles en retour de cette pression gigantesque : toute puissance, très peu sociable, imbuvable, peu sûr de lui, peu d'empathie ... etc etc etc ... au choix.

C'est déjà super costaud d'élever un enfant correctement, on fait forcément des tas d'erreurs ... élever un enfant unique multiplie les risques de faire des dégats je dirai ...

Heureusement, y en a qui réussissent ! Mais la joie d'une fratrie manquée restera peut-être une blessure.

Je ne me suis jamais posée la question, pour moi c'est juste totalement inconcevable de moins aimer un enfant qu'un autre, un peu comme demander à un enfant si il préfère son papa ou sa maman, quelle horreur, ce n'est pas possible. Peut-être parce que j'ai eu des parents particulièrement soucieux de ne faire aucune différence/préférence entre leurs enfants.
Et de mon côté j'aime autant mon père que ma mère, mon frère que ma soeur, les relations sont différentes mais l'amour est aussi fort pour les uns que pour les autres.

Donc voilà je n'ai jamais eu cette crainte même si j'aimais Adélie plus que tout quand elle était seule, je ne me suis jamais dit que je l'aimerais moins quand elle aurait une petite soeur ou que j'aimerais moins sa petite soeur qu'elle. Et ça s'est confirmé, j'aime bien évidemment autant Faustine qu'Adélie.
Elles sont différentes, Adélie est tellement câline, c'est la "fille à sa maman", Faustine est plus indépendante, mais tellement facile et marrante.

D'ailleurs souvent 2 je repense à cette scène horrible d'un vieux film sur les camps de la mort où un SS dit à une maman qu'elle peut garder son petit garçon ou sa petite fille. Elle pleure en disant qu'elle ne peut pas choisir. Et lui de dire que si elle ne choisit pas, il prend les 2. C'est tellement atroce.

scarlett a écrit:

Alors, bien sûr, il existe plein d'enfants uniques heureux et équilibrés.

Mais assurément, il y a toujours des petits trucs (ou des gros) qui font qu'on les reconnait.

Dans ma classe, je les repère très très vite, toujours.

Régulièrement, en tout cas, j'ai des familles à enfant unique qui posent problème, c'est clair. Mais souvent, ce n'est vraiment pas la faute des enfants, mais celle des parents. Que ce soit un enfant unique par choix ou non. Il y a un surinvestissement parental, c'est hallucinant.
Et donc, un gamin qui va présenter un parmi divers troubles en retour de cette pression gigantesque : toute puissance, très peu sociable, imbuvable, peu sûr de lui, peu d'empathie ... etc etc etc ... au choix.

C'est déjà super costaud d'élever un enfant correctement, on fait forcément des tas d'erreurs ... élever un enfant unique multiplie les risques de faire des dégats je dirai ...

Heureusement, y en a qui réussissent ! Mais la joie d'une fratrie manquée restera peut-être une blessure.

Oui je suis d'accord, c'est toujours particuliers les enfants uniques, et souvent les enfants en souffrent. Pas toujours sans doute mais en tout cas ma belle-soeur est fille unique, les 1eres fois qu'elle venait manger à la maison elle disait à mon frère "mais que les repas sont bruyants chez vous" , je pensais que c'était une critique; mais finalement elle a voulu absolument 3 enfants et maintenant elle est toute fière de dire que chez eux les repas sont bien bruyants, bien vivants quoi

tout est résumé!!!! on les aime tous mais différemment!!!

AnneSo a écrit:

D'ailleurs souvent 2 je repense à cette scène horrible d'un vieux film sur les camps de la mort où un SS dit à une maman qu'elle peut garder son petit garçon ou sa petite fille. Elle pleure en disant qu'elle ne peut pas choisir. Et lui de dire que si elle ne choisit pas, il prend les 2. C'est tellement atroce.

oui c'est "le choix de sophie" c'est horrible, d'ailleurs elle choisi le garçon et ne s'en remet jamais,
quelle horreur, mon dieu.....................

Victoria