J'ai trouvé quelques articles intéressants toujours sur le site infobebes.com
Adapter sa contraception
Si vous souhaitez prendre la pilule pendant la période un peu particulière de l'après-accouchement, les possibilités ne sont pas les mêmes selon que vous allaitez ou non.
Vous allaitez
Allaiter retarde généralement le retour de couches. Mais, dans la mesure où il est impossible de prévoir la date de la première ovulation, vous n'êtes pas complètement protégée : 1 à 5 % des femmes allaitant ont une ovulation, et donc une possibilité de grossesse, pendant les six premiers mois d'allaitement.
C'est pourquoi, une contraception est nécessaire.
La pilule traditionnelle est à éviter car les oestrogènes qu'elle contient passent dans le lait maternel. On vous prescrira donc une micropilule progestative (elle ne contient que de la progestérone, ne passant pas dans le lait maternel) à prendre immédiatement ou bien à partir du 25e jour.
Le jour où vous cessez d'allaiter, vous pouvez alors prendre une minipilule "classique"
Vous n'allaitez pas
L'anti-prolactine prescrit pour empêcher la montée de lait avance la date d'ovulation. Le plus souvent, les femmes prennent une minipilule oestroprogestative, qu'il convient de commencer à partir du 15e jour après l'accouchement.
Si on ne vous prescrit pas la pilule à votre sortie de la maternité, n'hésitez pas à la demander à votre gynécologue.
Ne pas confondre minipilule et micropilule
- la minipilule contient une association d'oestrogènes et de progestatifs qui bloque l'ovulation au niveau de l'ovaire, empêche l'implantation de l'oeuf dans l'utérus et freine la montée des spermatozoïdes vers l'utérus. C'est la pilule "classique", qui se prend généralement tous les jours pendant 21 jours, avec 7 jours d'interruption avant de recommencer une nouvelle plaquette.
Il existe aujourd'hui des minipilules pouvant se prendre en continu ; il s'agit de pilules très faiblement dosées en oestrogènes (à 15 gammas d'éthinyloestradiol).
- la micropilule contient uniquement un progestatif à très faible dose. Celui-ci agit principalement sur la glaire cervicale (substance visqueuse sécrétée par les glandes du col de l'utérus qui permet aux spermatozoïdes de pénétrer dans l'utérus). Cette pilule se prend tous les jours à heure fixe, sans interruption. Elle peut provoquer des saignements. Mais elle est, en général, très bien tolérée.
Bien sûr, vous pouvez également utiliser les contraceptions locales habituelles.
Hormis la pilule, le préservatif masculin est certainement le moyen de contraception le plus utilisé. Facile à trouver (pharmacies, supermarchés...), il est efficace à 95% s'il est bien posé et retiré au bon moment, non seulement pour prévenir tout risque de grossesse, mais aussi pour protéger contre les maladies sexuellement transmissibles (MST).
Sinon, vous pouvez opter pour les spermicides (préferer ceux au benzaltonium), en crème, ovules ou éponges ; mais attention : ils n'empêchent pas la transmission des MST !
Pour le stérilet, il faudra patienter.
Pour se faire poser un stérilet, qui offre une tranquillité à plus long terme (plusieurs années), mieux vaut attendre le retour de couches, ou minimum un mois si vous allaitez. Ce petit dispositif que le médecin place à l'intérieur de l'utérus est souvent conseillé après le premier enfant, à condition de ne pas programmer le deuxième trop vite.
Et les autres moyens ?
Souvent cité, le préservatif féminin n'est, en réalité, pas très utilisé. Pas vraiment pratique, il est, en outre, très cher et difficile à trouver.
Quant aux méthodes naturelles ("des températures", "Ogino", "Personna"...), elles sont encore moins fiables après un accouchement qu'en temps normal. La technique du retrait présente toujours un taux d'échec important et s'accompagne le plus souvent d'une frustration psychologique.
À quand la contraception idéale ?
Imaginez un contraceptif facile à prendre, unisexe et qui protège également des maladies sexuellement transmissibles (MST), y compris du sida... Irréaliste ? Pas si sûr : c'est le concept sur lequel planchent actuellement les chercheurs.
En attendant, deux nouveaux produits, uniquement contraceptifs, sont en passe d'être commercialisés aux Etats-Unis:
- un anneau de 5 cm de diamètre, à placer dans le vagin et qui libère peu à peu des hormones contraceptives. Facile à mettre et à retirer soi-même toutes les 3 semaines, il pourrait bien détrôner la pilule...
- un patch diffusant une combinaison d'hormones à travers la peau (comme la pilule dans l'organisme)... Mais il présente encore de nombreux inconvénients. S'il a été mal collé ou se décolle, la dose d'hormones distillée n'est plus la bonne... Et le modèle le plus efficace ne mesure pas moins de 20 cm2!
Une pilule de la veille (à prendre 3 heures avant un rapport, efficace pendant 24 heures) et plusieurs pilules "anti-règles" devraient bientôt être testées.