Voici le récit de mon accouchement tellement incroyable. (Je vous préviens l'accouchement était express mais mon récit est super long
)
Pour situer le décor : Mercredi j’ai eu une journée bien remplie (Adélie à la maison, courses le matin, ménage pdt sa sieste, puis visite de ma sœur avec ses 3 garçons, le soir meeting d’athlé puis on accueillait mon frère, Benoît, ma belle-sœur et leur bébé pour la nuit.
Et Guillaume de son côté a depuis plusieurs semaines un rendez-vous très importants jeudi de 11h à midi avec le grand directeur de PSA, il doit lui faire visiter les 2 lignes dont il est responsable. Ca fait des jours qu’il prépare cette visite et qu’il me dit que je peux accoucher n’importe quand sauf le jeudi 22 au matin
7h45 : je me réveille, j’ai des contractions douloureuses, comme depuis maintenant une semaine, toutes les nuits. Donc je ne m’inquiète pas.
Adélie se réveille à 8h, je la prends dans mon lit pour ne pas réveiller mon frère et sa petite famille dans la chambre d’amis. On chahute dans le lit, et quand même de temps en temps j’ai des contractions franchement douloureuses (mais je ne m’inquiète pas et je ne pense même pas à les chronométrer).
8h30 : mon frère et sa petite famille se réveillent. Je leur dis que j’ai des contractions, sans doute rien de grave. On est tranquillou, les enfants prennent leur bib, mon frère offre le cadeau d’anniv d’Adélie.
9h : qd même je trouve que les contractions reviennent de plus en plus souvent. Alors j’appelle Guillaume, juste pour le tenir au courant mais je lui dis de ne pas s’inquiéter, qu’il peut faire son entretien avec le directeur sereinement, que je le tiendrai au courant.
J’appelle aussi la nourrice d’Adélie pour lui demander de passer la prendre car je préfère me reposer à cause des contractions.
10h : ça rigole plus, je commence à me demander si je ne vais pas accoucher aujourd’hui. Je finis de préparer ma valise, je prends une bonne douche. Les contractions sont bien douloureuses…
10h30 : La nourrice passe prendre Adélie, je la reçois assise dans le hall d’entrée car j’ai une grosse contraction. Benoît me voit et me dit qu’il préfère m’emmener à l’hôpital, moi je lui dis que pour Adélie l’accouchement a été long, que ce n’est que le début, que je suis mieux à la maison. Mais lui et ma belle-sœur (et aussi les contractions) finissent par me convaincre.
10h45 : j’appelle Guillaume pour lui dire qu’on part à l’hôpital. 15 min avant l’entretien qu’il prépare depuis des semaines… Gros coup de stress, il me demande si il doit venir tout de suite, je le rassure en disant que je le rappelle à midi et qu’il me rejoindra si nécessaire à ce moment là.
10h50 : départ pour la mater. Benoît et Corinne hallucinent en me voyant très cool en train de mettre la poubelle sur la rue. Dans la voiture on rigole, mon frère me demande si il doit brûler tous les feux. J’ai qd même 3 contractions franchement douloureuses en 10 min…
11h00 : On arrive aux urgences mater, il n’y a plus de place en salle de pré-travail, ils me mettent directement en salle d’accouchement (coup de bol en y repensant !).
11h05 : On me met sous monitoring. J’ai 2 contractions très très douloureuses. Entre les 2 contractions Benoît me fait rire en analysant la courbe de mes contractions : très beau rapport signal/bruit
Je rit.
11h10 : J’ai une contraction monstrueuses. Je perds les eaux, c’est si violent que j’ai l’impression que le bébé vient avec
. Je crie à Benoît « il faut appeler quelqu’un, je perds les eaux ». J’appuie sur le bouton pour appeler la SF, mon frère court sortir appeler Guillaume.
Tout d’un coup c’est l’affluence dans ma chambre, 4 personnes entrent. La SF m’examine, fait une drôle de tête, un petit sourire rassurant et me dit « c’est parfait ». L’externe lui demande si elle doit appeler l’anesthésiste et là la SF lui répond « ha non, on n’a pas le temps, on a un bébé qui s’engage ». Je sens qu’on me déshabille, qu’on m’installe en position pour pousser. Gros coup de flip, je lui dis que je veux la péridurale, que mon mari n’est pas là. La SF est formidable, elle me prend les mains et me dit que c’est presque terminé que j’ai fait le plus dur et que dans 10 minutes mon bébé sera là.
Moi je souffre tellement - la contraction n’en finit plus (en fait elle durera 10 min non stop) - , je leur dis que j’ai trop mal et que je n’aurais pas la force de pousser.
Les SF sont vraiment géniales, elles m’encouragent, me rassurent, me disent de souffler. Moi j’ai mal comme jamais, je veux que ça s’arrête le plus vite possible alors j’essaie de pousser en soufflant. Elles me disent que la tête est là, je la sens. Je pousse comme je peux, j’ai si mal. Puis je sens ses épaules, je me dis que ça y est, et déjà je me sens mieux, la contraction est en train de se terminer. La SF me dit de l’attraper, alors je prends ma fille et je la mets moi-même sur mon ventre.
11h25 : Faustine est née, elle est sur mon ventre, toute rose, toute blonde, elle me regarde, elle est magnifique, elle n’a pas du tout souffert de l’accouchement.
J’ai le droit aux félicitations de toute l’équipe, visiblement émue par cet accouchement improbable, sans péridurale, sans épisiotomie, comme une lettre à la poste.
Puis on me la prend pour l’emmener à la toilette. Benoît arrive tout ému, il me dit « je l’ai vue, elle est magnifique », d’abord il pensait que la SF confondait avec qq’un d’autre qd elle lui a dit « ça y est, votre nièce est née ». Il me dit que Guillaume arrive.
Et juste à ce moment là Guillaume déboule à 100 à l’heure, essoufflé, les larmes aux yeux, il est perdu, mon je pleure en le voyant, les SF lui disent de suivre Faustine à la toilette mais il vient m’embrasser. Les SF lui disent qu’il peut être fier de moi, ça me fait pleurer encore plus et lui aussi. Puis il part faire la toilette de Faustine.
On me fait la délivrance, les soins, je n’ai pas d’épisiotomie, pas de déchirure, rien, le bonheur !
Midi : Guillaume revient, sa fille dans les bras, fier comme un pape, il me dit « elle est belle ! ». Faustine revient sur moi et se met à téter. On la regarde, on est heureux et on a qu’une hâte : d’aller chercher Adélie et de se retrouver à 4.
14h : Je me lève, je suis en pleine forme, je fais rire les SF car je n'arrête pas de leur dire que j'ai faim, je les supplie de me donner à manger
. Sans péridurale et sans épisio ça ne laisse aucune trace, c'est vraiment apréciable.
Voilà l’histoire ! Comme quoi, il faut se méfier, les accouchement ne se ressemblent pas !
Faustine est adorable. Elle tète super bien, ce matin elle avait déjà retrouver son poids de naissance. Adélie la couvre de bisous, elle est très fière de sa petite sœur.
Je suis rentrée ce matin à la maison, on est si heureux d’être tous les 4 !